« Les barrages sont les temples de l'Inde moderne » (Nehru)
De grands projets
Jawaharlal Nehru, premier ministre de l'Inde indépendante (1947-1964), connu pour ses grandes réformes, est à l'origine de beaucoup d'initiatives. Les projets en cours, aujourd'hui, s'inscrivent dans la dynamique modernisatrice lancée il y a 50 ans.
De l'électricité pour tous
Le projet "power for all », annoncé pour 2012, a pour but d'électrifier tout le pays.
Le deuxième pays le plus peuplé du monde n'est électrifié qu'à 44%.
Des projets ambitieux
L'Inde, considérée comme le futur pays le plus pollueur du monde, est aussi le 4ème marché mondial de l'énergie éolienne. Son potentiel éolien pourrait atteindre un tiers de sa consommation totale d'énergie, et le parc éolien de Dhule, construit dans le Maharashtra par l'entreprise Suzlon, cinquième producteur mondial basé à Pune, doit devenir le plus grand du monde.
Ce pays multiplie aussi les projets solaires, permettant ainsi son développement économique grâce à l'énergie propre, et devrait être capable de produire 20MW d'ici 2020.
En octobre 2010, à Delhi, l’exposition internationale des énergies renouvelables a rassemblé plus de 600 exposants de 50 pays.
Un programme controversé
L'Inde développe aussi le nucléaire avec la centrale en construction sur le site de Jaitapur, dans l'état du Maharastra, qui devrait accueillir 2 à 6 réacteurs. Elle développe aussi l'hydroéléctricité avec le barrage de Sardar Sarovar. Débuté en 1985, il permettra de fournir l'eau potable à 40 millions de personnes et sera d'une hauteur totale de 138m. Mais ces projets gigantesques sont controversés et ne sont pas acceptés par l'ensemble de la population qui n'arrive pas à se faire entendre de l'état, et se voit voler ses terres au profit de
"l'énergie propre".
Un barrage à la démocratie
L’Etat, qui n'a pris l'avis des riverains du barrage Sardar Sarovar, sur la Narmada, n'a pas écouté les multiples revendications. Ce barrage devrait pourtant entraîner l‘inondation de 50000 ha de terres et de près de 250 villages. Depuis le début du projet, la Narmada Bachao Andolan (« Sauvons la Narmada"), multiplie les actions pour y mettre fin et tenter de reloger les habitants expulsés.