Des solutions modestes à la campagne
La modernisation de l’Inde ne se fait guère ressentir dans les campagnes. L’alimentation des villages en électricité n’est pas encore systématique, et laisse souvent place à des modes de vie traditionnels.
Se loger et se nourrir
Les villageois vivent souvent dans des huttes en bambou, avec toit de chaume pour une aération et une fraîcheur préservée. Les baraques en tôle, construites à la hâte dans les bidonvilles mais de plus en plus fréquentes dans le monde rural, gardent la chaleur et n’isolent pas du bruit extérieur. 700 millions d’Indiens comptent sur le bois ou les galettes de bouse de vache séchée pour cuire leurs aliments. L’empreinte carbone des Indiens est très faible par rapport à celle du monde industrialisé.
Séchage des galettes de bouse - Cuisine dans une hutte en terre traditionnelle du Rajasthan
Travailler et circuler
Quand on en a les moyens, on se déplace dans des 4x4 polluants ou des bateaux dont le moteur date des années 60. La traction animale est très utilisée. 40 % des surfaces cultivées sont irriguées, ce qui nécessite des pompes, électriques ou non.
En attente d'un second souffle
Beaucoup de petits villages vivent dans l’obscurité et n’ont pas accès au réseau électrique. Il arrive que le village soit éclairé quelques heures par jour mais les pluies de mousson renversent les lignes à haute tension.
Le gouvernement a promis "power for all" pour 2012. Mais l'équipement se limite souvent à l'offre d'un lampadaire solaire, ce qui est évidemment très insuffisant. La batterie est souvent le seul moyen de s'éclairer après le coucher du soleil.
"L'Inde ne peut imiter les pays industrialisés. Nous devons inventer notre propre mode de développement"
Rajendra Pachauri, Président du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat), Prix Nobel de la Paix 2007