Voyage en Inde
L'association Oorjaa s'intéresse à la gestion de l'énergie en Inde. Ce pays émergent de plus d'un milliard d'habitants se développe rapidement, entraînant une consommation d'énergie élevée. Nous sommes donc allés sur place (du 26 octobre au 7 novembre) pour nous rendre compte par nous-mêmes comment ils font face à ce défi, tout en découvrant la culture de ce pays. Voici un aperçu de notre parcours d'une durée totale de 12 jours, ponctué de visites et de rencontres.
Trois jours à Delhi. Découverte de la ville, visite d'un temple Hindou, d'un temple Sikh, de la mosquée Jama Masjid (la plus grande de l'Inde), d'une école d'un bidonville de l'organisation SAKSHI, rencontre avec un représentant des Delhi Greens au Rajon ki baoli, exposition DIRECT 2010...
Journée à Agra. Visite du Fort Rouge et du Taj Mahal, patrimoine mondial de l'UNESCO.
Découverte de Jaipur, la «ville rose». Viste et balade à dos d'éléphant au Fort d'Amber, vue du Palais des vents, du Jal Mahal...
Visite du Barefoot College à Tilonia, qui forme des femmes pour qu'elles deviennt des ingénieurs capables de prendre eux-mêmes en main le développement de leur communauté afin d'améliorer les conditions de vie des villages du Rajasthan.
Journée à Pushkar. Visite de la ville, Ghats...
Sardar Sarrovar, le barrage de la Narmada. Rencontre avec Narmada Bachao Andolan, une association opposée à sa construction.
Deux jours à Pune. Arti (qui développe les technologies renouvelables pour les populations rurales),
Dernier jour à Mumbai, puis départ pour la France.
Chaque membre d'Oorjaa a énoncé les impressions d'une journée :
Lundi 25 Octobre
Départ de Saint-Lô assez stressant pour tout le monde mais surmonté sans aucunes larmes mis à part les miennes... Le temps passe très vite dans le train jusqu'à Caen, tout le monde semble ému mais personne ne réalise vraiment.
Arrivés à Caen, il nous reste vingt-cinq minutes avant de poursuivre notre trajet pour Paris, on s'assoit alors tous en cercle pour manger sous une ambiance fort agréable. Puis, certains fument, d'autres parlent ou encore certains se font accoster par un étrange bonhomme qui parle tout seul.. Celui-ci, on n'est pas près de l'oublier avec son allure anormale ; anectode à conserver ainsi qu'à vous raconter : alors que Mr Forestier dégustait tranquillement son sandwich, un inconnu est venu l'interpeler sur un ton peu intelligible, farfelu et sans aucune gêne. Nous avons évité de nous regarder pour empêcher l'éclat de rire général.
Une fois partis pour Paris, Romane, Célia et Amalia s'endorment pendant un petit bout du trajet. Océane et Elise ne décrochent pas du portable pendant que Alex, Lucile et Sam font semblant de travailler avec sérieux, ahaha.. Enfin arrivés à Paris, nous sommes tous excités mais à la fois rassurés de ne pas prendre l'avion le soir-même, en effet, certains ne l'ont jamais pris. C'est ainsi que nous partons pour le RER, jusqu'à la Plaine Stade de France où nous pouvons aperçevoir ce dernier avec enthousiasme pour rejoindre l'hôtel. Margot, forte en orientation et s'y étant déjà rendue, nous indique la route à pied pendant cinq fatiguantes minutes! Une fois installés, nous nous endormons tous une heure après.. Pour une dure journée à affronter, nous sommes un peu inquiets.
Elise
Mardi 26 octobre
Debouts à 5h45 pour le déjeuner à 6h30 puis le départ à 7h00 en RER en direction de l'aéroport. Le stress semble monter, tout particulièrement pour moi et Marjo, qui n'arrivons pas à fermer nos bagages.. Finalement, nous les enregistrons et les laissons partir avec hésitation et peur dans les soutes.
Ensuite, petit tour dans l'aéroport après être passés à la douane indienne.. Chacun cache son stress, appelle ses parents, amis.. Puis vient le tour de l'embarquement. Tour à tour, nous entrons dans l'avion et prenons place dans cet énorme engin tres luxueux, télé avec films recents, oreiller et nourriture à volonté : c'est le pied pour chacun d'entre nous : l'avion nous ravit sans aucune exception.
Le décollage et l'aterrissage à ABU DHABI se font tranquillement pour tout le monde, cependant un bon nombre d'entre nous ont des problèmes aux oreilles.
Dans ce grandiose aéroport des Emirats Arabes Unis, à chacun son passe temps : cigarettes, achats, nourriture, internet, rencontres. En effet, l'avion ne redécolle pour destination finale que 2h30 plus tard..
Ainsi, vient 22h30 le temps de repartir, chacun se réinstalle à son aise avec son petit écran télé. Oceane et moi, discutons avec un Indou, sportif dans le monde de la boxe, avec des gestes évidemment car ce dernier ne parle pas du tout anglais : c'est ainsi le premier apercu de ce qui nous attend en Inde avec la difficulté de la langue.
Puis, 3h plus tard, tout est passé très vite, nous voilà a New Delhi. L'aéroport est évidemment très différent de celui de France et incontestablement rempli de personnes masculines, les regards ne s'arrêtent pas autant de notre part que de la leur. Ensuite, nous récuperons nos bagages rapidement sauf pour manon et moi (environ une heure après tout le monde).
Aéroport d'Abu Dhabi Aéroport de Delhi
Enfin, tout est fini, nous sortons de l'aéroport pour rejoindre un ami de Vivek qui nous accueille, le dépaysement est ENORME, la pollution horrible, on ne distingue même plus la couleur bleutée du ciel. Et oui c'est l'Inde!Notre car arrive, il nous transporte à notre hôtel, et les conducteurs nous offrent un splendide collier de fleurs avec un petit : WELCOME TO INDIA. Nos yeux ne s'arrêtent pas de bouger et sont très loins de se fermer, ils parcourent tout l'extérieur et ce dernier nous choque : il y a plein de monde par terre, dehors, dans les rues, un enfer. Une fois arrivés dans nos chambres, il est 6h00 et nous nous levons dans deux heures.. Nous nous lavons, installons nos moustiquaires et nous endormons, anxieux quant à la journée à venir...
Elise
Mercredi 27 octobre
Réveil difficile ce matin pour tout le monde, après seulement quelques heures de sommeil, la fatigue se fait ressentir sur tout les visages. Les problèmes intestinaux sont le sujet principal de conversation des filles ce matin. Peut-être aussi une petite peur de sortir de l'hotel et d'affronter les ruelles bondées et polluées. Direction un premier temple Hindou, visite pieds nus et offrandes particulières... Le deuxième temple, un temple Sikh, très grand, blanc et impressionant, un bassin d'eau majestueux et une musique, la prière sûrement, très agreable.
Vers 14h30 l'appétit se fait ressentir, en route pour un petit restaurant où nous avons tous pris le même plat, très épicé mais bon. Alex, lui, n'a pas du tout aimé. Le temps passe très vite c'est donc à 16h30 que nous nous sommes dirigés vers le grand bazar de Delhi (un souk) pour se promener et dénicher de belles trouvailles.
C'était a la fois impressionant et merveilleux. Nous avons fait 3 groupes, et avec le mien, en se perdant dans ce grand bazar nous nous sommes retrouvés dans une rue remplie de fleurs, donc très colorée. Beaucoup d'entre nous ont acheté des kurta panjama, ou des saris ( tenues traditionelles). Nous avons tous ensemble quitté à 18h cet immense marché pour rentrer a l'hôtel. C'est l'heure détente, puis direction le restaurant.
Margot
Jeudi 28 octobre
Nous nous réveillons après à peine 8h de sommeil en 48h. Nous partons donc de bonne heure et de bonne humeur dans ce Dehli que nous ne connaissons pas encore parfaitement. Première visite de la journée, la plus grande mosquée d'Inde. Les filles doivent revétir des robes longues et colorées, rose, verte, orange. Le minaret avec ses 130 marches nous attendait pour découvrir un merveilleux panorama de la ville. Les marches de la hauteur de mon tibia n'étaient pas très faciles pour les filles ! L'eau de purification, très propre comme d'habitude, a été surnommée par Valentine «l'eau du 21ème siècle»: le pétrole.
La faim et le Routard nous ont guidé dans un restaurant au détour d'une ruelle. Les plats qui "arrachent grave" étaient toutefois très bon. Bien sûr, les indiens qui nous entourent ne sont pas gênés par les épices !
L'apres midi, direction DIRECT 2010, salon des énergies renouvelables. Nous avons présenté notre projet aux responsables du stand UBIFRANCE, et discuté avec eux des énergies en Inde, de leur entreprise...Le ministre Indien n'a pas été très agréable mais nous a permis de rencontrer deux étudiants. L'un deux nous a expliqué qu'il avait été reçu a un concours ou seuls 3 000 étudiants sur 40 000 sont reçus. Cela est édifiant sur la concurrence que subissent les indiens pour accèder au études superieures, l'enseignement primaire étant déjà difficile pour les plus pauvres. Peu avant de partir, nous assistons à une représentation en plein air de danses indiennes.
Nous clôturons la journée dans un restaurant à proximité de notre hôtel. L'atmosphère se détend lors du diner et nous retrouvons nos sourires, perdus à cause de la fatigue causée par Dehli avec sa foule et son odeur!
Marjo
Vendredi 29 octobre
Après une dernière nuit confortable a Delhi, nous sommes partis a 8h00 du matin pour rejoindre une école dans un bidonville gérée par une association nommée saski, qui permet aux enfants d’apprendre pendant une année les bases de l’éducation pour pouvoir ensuite entrer dans des écoles normales. Les enfants étaient contents de nous voir comme nous tous d’ailleurs. Nous avons donné beaucoup de cahiers et de crayons pour faciliter leur apprentissage.
Le midi nous avons mangé dans un restaurant dans lequel plusieurs d’entre nous étaient contents de retrouver des repas plus occidentaux : des pizzas ! L’après midi nous sommes allés à la rencontre des Dheli greens, une association écologique de Delhi qui nous a fait découvrir un grand puit qui permettait de recolter de l’eau et de pouvoir y accèder grâce a plusieurs portes ainsi que des escaliers. On leur a posé un certain nombres de questions sur le nucléaire.
Ensuite vers 16h30 nous sommes partis vers Agra et nous avons pris 6 heures pour faire 170 kms et 3 heures pour sortir de Dheli. En effet le trafic n’était pas de notre côté ! Nous nous sommes arrêtés pour acheter des chips que nous avons mangées dans le car par la suite, et tout le monde a profité de ce moment d’arrêt pour aller aux toilettes mais seulement, c’était deux briques par terre ! Ensuite nous sommes arrivés à Agra dans l’hôtel Sakura vers minuit ou Sam et moi avons eu un problème de souris, de ce fait nous sommes couchés à 3h00 du matin.
Alex
Samedi 30 octobre
Après avoir passé une nuit en compagnie de souris, nous nous sommes levés a l'aube pour aller voir un merveilleux palais : Le Taj Mahal. Arrivés sur place les vendeurs de bibelos nous attendent par trentaine, attention aux arnaques ! Mr. Conseil ne pouvant pas resister, il achète un petit bracelet a 100 roupies: 5 min plus tard les filles ont pour le même prix 7 bracelets... Nous découvrons alors le Taj Mahal, 7ème merveille du monde, qui est vraiment splendide. Nous le visitons avec notre guide, qui nous amène ensuite dans un atelier d'incrustation de pierres. Nous nous rendons aussi au Fort Rouge d'Agra, qui est immense et également magnifique; où des écoliers de notre âge se prennent en photo avec nous..
Après toutes ces visites, tout le monde est fatigué mais 5h de car nous attendent ainsi qu'un repas sur le bord de la route et un somptieux hôtel.
Océane
Dimanche 31 Octobre
Après une courte nuit au magnifique hôtel de Tordi Haveli, à Jaipur, nous reprennons notre car si confortable,où nous pouvons terminer notre nuit. Départ à 8h pour le palais d'Amber Fort. Au bout de trois quarts d'heures, nous arrivons entre les montagnes, sous un paysage paradisiaque et un grand soleil, avec devant nous, un monument magnifique, l'Amber Fort. Nous descendons rapidement du car, puisuqe devant nous, nous attendent les éléphants, qui permettent de rejoindre le palais qui se situe dans les hauteurs de Jaipur.
Malgré une petite frayeur, nous prennons finalement un éléphant pour deux. Je pense ne pas me tromper en disant que cette balade a plus ou moins été apréciée par l'ensemble du groupe, même si l'éléphant n'est pas le moyen de transport le plus rassurant! Arrivés au Fort, nous rejoignons notre guide, un jeune homme, très motivé et qui aime détendre l'atmosphère! Nous entamons la visite du palais, et chaque pièce nous emmerveille plus que la précédente. Je ne ferais pas de petit rappel historique car j'aurais peur d'oublier pas mal de choses et de dire des ânneries. Je sais que je retiendrai de cet endroit qu'il état grandiose et magnifique, pas comme le Taj Mahal, mais il paraît impossible de concurrencer la 7ème merveille du monde!
A la sortie, un court arrêt s'impose: Entre charmeurs de serpents et bijoux, tout le monde trouve son compte et de quoi ralentir le groupe! Les négociations quotidiennes reprennent. Mais, lorsqu'il faut retourner au car, nous somme agressés de tous les côtés par des petits vendeurs, qui sont prêts à nous suivre jusqu'au bout, tant que nous n'avons rien acheté. Le meilleur exemple est sûrement le groupe de photographe qui a la sortie du palais tente de reconnaître votre tête parmis les 5O photos qu'il a prises!
Lorque nous remontons dans le car, nous nous dirigeons vers le centre, il est temps d'aller manger. Nous arrivons au bas d'un hôtel, où, après avoir monté environ 5 étages, nous nous retrouvons sur le toit-terrasse, restaurant calme et ensolleillé, qui en plus de tout ça, sert de la nourriture Occidentale! Notre petite pause Européenne commence. Et c'est dans la bonne humeur que nous rencontrons une vieille conaissance de Mr Forestier, un philatéliste plutôt bien placé en Inde. Il partage ses expériences avec nous autour du déjeuner. Quand vient le moment de se quitter, avec une gentillesse indienne bien connue, il nous invite à passer chez lui.
Le car nous conduit ensuite dans la vieille ville, le vieux Jaipur, que l'on appelle aussi la ville rose,( jûmelée avec Toulouse), et nous avons compris pourquoi! Une jolie ville,faite de pierres roses, comme son nom l'indique, qui nous a exposé une deuxième merveille "Made in India": Le palais des vents. Un magifique monument dont nous n'avons malheureusement vu que la façade extérieure, mais qui nous a tout de même beaucoup plû. Mais nous avons à peine le temps de nous emmerveiller que nous devons déjà partir: Cet après-midi est réservée aux acivitées ludiques! Ce sera visite chez le célèbre Philatéliste pour Mr. Conseil et Mr. Forestier, tandis que nous nous dirigeons plutôt vers la rue commerçante. Les négociations reprennent de plus belles et nous devennons plutôt doués. Même si bien sûr, les commerçants indiens prennent un main plaisir à nous faire envie, nous harceler !
Mais il est déjà l'heure de repartir, et dans le car, nous admirons mutuellement nos petits achats, avant de (pour certains) tomber dans un profond sommeil réparateur de 20 mins, il faut dire que notre car est tellement confortable! Pour la soirée, rien d'exceptionnel, tranquillement nous mangeons dans le restaurant de l'hôtel, nous trainnons un peu, et comme la fatigue se fait bien sentir (le sommeil réparateur du car n'étant pas suffisant!), tout le monde retourne dans sa chambre. Une grosse journée nous attend le lendemain, Le Barefoot College!
Lucile.
Lundi 1 novembre
Aujourd'hui, grand départ de notre magnifique hôtel mais avant ça, nous essayons tout d'abord de nous lever du lit et là, c'est une autre histoire ! Départ imminent pour 8h avec une petite marge de 30 minutes comme tous les jours, on ne change pas les bonnes habitudes !
Convoit en bus jusqu'à Barefoot college ("le collège des pieds nus") ou tout le monde aura eu le temps de piquer un petit somme de 2h pour récuperer. Nouveau décor à notre réveil : beaucoup moins de klaxons mais beaucoup plus de vaches et de chèvres dans un paysage aride accompagné de magnifiques collines. Les routes de plus en plus étroites ont finies par nous amener dans un tout petit village. Nous voila arrivé ! Trois hommes nous ont accueilli, sans trop nous regarder contrairememt aux grandes villes, pour nous amener dans une grande salle seulement meublée de coussins pour que l'on puisse s'assoir et discuter du projet que défend cette associaton : réussir a inculquer le devoir écologique de manière simple a des personnes sans éducation.
Nous avons pu constater que le défi était relevé après avoir visité le village et vu toutes ses fonctions, par exemple nous avons vu des femmes apprendre l'électronique d'un panneaau solaire pour en fabriquer (parmi elles des colombiennes et des burkinaises) dans leur village, ou encore un atelier traditionnel de tissage.
Midi, direction une salle où un plat chacun nous à été préparé, seule petite surprise, manger avec les mains et faire la vaisselle !
L'après-midi a été calme et reposante avec la projection d'une vidéo-repartage sur le Barefoot College et une petite visite de leur magasin avant de partir en car en direction de Pushkar, la ville des hippies dans les 70's !
Manon
Mardi 2 Novembre
Réveil tôt pour les courageux voulant admirer le lever du soleil sur les ghats, grasse matinée pour les autres. Nous petit-déjeunons sur la terrasse de l'hôtel, située sur le toit, ce qui nous donne l'occasion de découvrir la ville en plein jour. Pushkar est différente des villes que nous avons visitées : elle est au bord d'un fleuve et elle est plus calme car plus petite. Cela fait du bien de ne plus entendre les klaxons !
Quand tout le monde est prêt, nous sortons : direction les ghats, marches descendants vers le fleuve dans lequel les habitants prennent leur bain rituel tous les matins. C'est très joli a voir : les femmes portent des saris de toutes les couleurs, et tout le monde discute en se baignant au milieu des enfants qui jouent et des vaches sacrées. Nous allons ensuite dans le centre ville, au programme : cybercafé, shopping, tatouages a l'henné. Nous déjeunons au restaurant en regardant les singes sur les toits puis l'après midi est dédiée au shopping.
Nous repartons vers 4h dans le minibus qui est garé au milieu des dromadaires. Départ pour Adjmer, où l'on prend des rickshaws pour la gare. C'est un peu effrayant car les chauffeurs roulent vite ! Nous sommes un peu tristes de quitter notre minibus qui nous a suivi pendant longtemps. Après un repas près de la gare, nous prenons le train de nuit. Nous sommes pressés de quitter ce lieu infesté de rats. Le train se révèle être assez confortable, et à part une famille qui a pris Lucile pour une star de cinéma bollywoodienne, aucun incident n'est venu troubler notre nuit.
Célia
Mercredi 3 novembre
Après 15 heures dans un train couchette, une nuit assez rude, plus ou moins confortable pour chacun d'entre nous, nous arrivons a l'hôtel à Baruch. Il fait une chaleur difficilement soutenable, plus nous descendons vers le sud de l 'Inde, plus le climat est contraignant pour nous, occidentaux.
Départ pour le barrage Narmada, où nous allons tous, ou presque, à reculons... Entassés pendant 4heures dans un 4/4 de 14 places à presque 20, transpirants et suffocants, l'arrivée se fait finalement attendre. Et c'est une agréable surprise que nous découvrons. La Narmada river est un lieu paradisiaque.
Moment magique, loin de tout brouhaha citadin, sans pollution visuelle, sonore ou olfactive. Nous respirons enfin de l'air pur et frais. Nous embarquons dans un bateau au gros moteur noir, crachant des vapeurs de fuel, avec des habitants des rives de la Narmada. Balade magnifique pour arriver dans un lieu en rapport avec notre thème de travail: le barrage. Celui-ci, malgré son apport d'énergie dans les villes, est responsable de la destruction de toute la faune et la flore du lieu, comme nous l'explique notre guide membre d'une association qui proteste et qui a fait pression sur le gouvernement indien face à ce projet. De plus, à cause de la montée du niveau de l'eau, les habitants sont contraints à allez vivre ailleurs. Ceux-ci ne voient pas bien sûr pas cela de cette manière, et persistent a rester vivre dans leur petit paradis jusqu'à ce qu'il soit totalement submergé, étant donné qu'ils ne bénéficient pas de la présence du barrage (leurs villages n'ayant pratiquement pas d'électricité) et à cause des faibles compensations obtenues.
En buvant un thé avec ces sinistrés nous découvrons un peuple bien différent des autres Indiens. Des gens simples et touchants. Malheureusement leur générosité ne nous suffit pas. En effet, au moment de se coucher nous découvrons sans trop de surprise que nous allons passez la nuit par terre dans une cabane de bambous, au milieu de la jungle. Jungle dans laquelle les habitants disent côtoyer des serpents, et des tigres !
Nous nous endormons tant bien que mal, serrés les uns aux autres sur une bâche bleue enroulés dans nos moustiquaires. Bonne nuit.. après avoir lutté contre les moustiques et les serpents immaginaires dans le noir.
Valentine
Jeudi 4 novembre
Après avoir passé une nuit dans le train assez dure à environ 2 ou 3 par couchettes, nous avons pris des rickshaws pour aller à l'hôtel... hôtel quelque peu bizarre d'aspect mais avec des chambres plutôt convenables. Nous nous sommes recouchés quelques heures pour ensuite aller dejeuner dans un petit resto: toasts au miel ! Ensuite, nous avons marchandé pour avoir des rickshaws en direction de Mahatma gandhi road. Grande panique: Lucile a oublié son sac avec son passport dans le rickshaw. Elle part donc avec Mr Forestier à la recherche du rickshaw perdu, après avoir regardé toutes les videos pour trouver un indice: la plaque d'immatriculation. Les autres se sont séparés: certains sont partis écrire leur texte sur internet et d'autres sont partis faire du shopping avec le peu d'argent qu'il nous restait.
Rendez-vous devant le magasin Adidas ou les vendeurs se sont bien moqués de Manon n'arrivant pas à allumer sa cigarette avec des allumettes. Ils lui ont gentiment donné un coup de main. Nous avons été manger dans un restorant faisant des hamburgers n'ayant vraiment pas le même gout que ceux auxquels nous sommes habitués. Lucile et Mr Forestier sont repartis à la recherche du passport tandis que nous sommes allés faire du shopping. Nous n'avons pas trouvé beaucoup de magasins typiquement indiens donc avec Manon, Sam et Marjo nous sommes allés dans un supermaché ! Sam a craqué pour les épices: un vrai gosse devant un magasin de jouets ! Puis nous avons bu un chai. La nuit arrive et les pétards commence a se faire entendre puisque ce soir c'est Diwali ! Après, nous sommes retournés à Adidas où les vendeurs ont vraiment cru que Sam fumait une substance illicite (c'était du simple tabac) ! Ils ont voulu goûter, ça nous a donné l'occcasion d'échanger avec eux. Nous avons beaucoup parlé avec eux de l'Inde, de la France... Moment très sympatique au milieu des feux d'artifices. Direction le restorant, nous n'avons toujours pas de nouvelles du passeport, et nous attendons les professeurs et Lucile. Enfin, tout le monde revenu, le passeport n'est toujours pas retrouvé. L'ambiance est assez détendu malgré cela, la fin du séjour approche... Nous cherchons une banque dans Pune, un peu stressés par tous les bruits assourdissants. Nous prenons les rickshaws en direction de l'hôtel et tout le monde se couche, épuisé.
Amalia
Vendredi 5 novembre
Après une nuit ponctuée de bruits d'explosions de pétards, fête de Diwali oblige, nous nous levons tôt et partons dans un minibus avec un accompagnateur indien pour rencontrer les membres d'ARTI, «Appropriate rural technology institute». Le trajet sur les routes défoncées paraît long, et le feuilleté épicé en guise de petit déjeuner passe difficilement. Nous arrivons à 11h, et nous sommes accueillis avec un thé de bienvenue. Dans une salle de classe, le D.R Kalokhe … nous présente ARTI; qui a pour but de développer des technologies pour les habitants des zones rurales, laissés pour compte. Ils travaillent dans deux domaines: l'agriculture et les énergies. Leur rôle consiste à apprendre des techniques aux agriculteurs (serres) et à développer du matériel peu cher, accessible aux plus modestes, par exemple pour la cuisson d'aliments avec les ressources disponibles (bois, charbon). Nous lui présentons notre association, puis on nous montre les différentes installations et l'équipement proposés aux ruraux. Nous les trouvons simples et ingénieux.
La fatigue est là, la chaleur aussi, et nous mangeons au frais avec soulagement l'irremplaçable riz et les chapatis. Nous repartons vers Pune, avec la bonne surprise de savoir le passeport de Lucile retrouvé ! Nous passons donc la prendre ainsi que M. Forestier, direction l'aéroport à Mumbai. Le trajet est une fois encore mouvementé, avec des éclairs orageux impresionnants et un conducteur casse cou sous des trombes de pluie. Nous entrons finalement sains et saufs dans l'aéroport, début d'un autre périple, vers la France cette fois-ci.
Romane